Aujourdâhui, jâai signĂ© cette tribune pour soutenir des personnes harcelĂ©es sur les rĂ©seaux. Parce que câest certes super dâapporter des arguments et des preuves, câest super de dĂ©battre, mais jâai dĂ©cidĂ© quâapporter son soutien, montrer quâelles ne sont pas seules, aider, partager et construire compte tout autant, si ce nâest plus.
Aujourdâhui, jâai voulu rester en messages privĂ©s, entre connaissances, mais lĂ aussi on vient me rappeler les intolĂ©rances extĂ©rieures, via des tweets, des posts, des quotes et jâen passe. Des choses que je ne voulais pas lire, des choses que je ne voulais pas voir, mais je nâen veux pas Ă ces personnes qui me les ont partagĂ©s, dâune part, parce que câest dĂ©jĂ mon quotidien, mais aussi, parce quâelles ont eu besoin de mâen faire part, besoin quâon porte ces fardeaux.
Aujourdâhui, on mâa encore demandĂ© ce que je comptais faire sur ma physique « intime », comme si câĂ©tait la question la plus importante, du moins, semble-t-il, alors mĂȘme que, bien souvent, la rĂ©ponse ne regarde pas la personne qui la pose.
Aujourdâhui, jâai encore du expliquer et justifier mon identitĂ©, comme la derniĂšre fois quand la RATP Ă jugĂ© bon de me verbaliser parce que je ne ressemblais pas Ă moi-mĂȘme sur la photo.
Aujourdâhui, jâai relu toutes les rĂ©flexions auxquelles jâai dĂ» mâhabituer depuis que jâai acceptĂ© ma vie, rĂ©flexions auxquelles sont Ă©galement habituĂ©es mes adelphes. Mais il y a aussi des victoires, il y a aussi des soutiens inattendus et des Ă©vĂ©nements qui rĂ©chauffent le cĆur. Comme un week-end entre ami·es oĂč on me permet simplement dâĂȘtre.
Ce soir, je comprends que jâai aussi une prĂ©sence, par mes blogs, par mes articles, quâils soient sur mes sites ou sur divers mĂ©dia, par mes streams et mes autres contenus. En fait, ça ne fait que commencer.
Ce soir, je prépare demain.