Mon premier coming out

Alors, je n'ai pas une mémoire infaillible, d'autant que j'ai refoulé pas mal de choses autour de mon identité de genre pendant quelques années quand même, mais je me souviens assez bien de mom premier « essai » de coming out¹.

Bref.

Pour la faire courte, parce qu'en vrai je ne vois pas ce qu'il y a tellement à dire :

1. Je me suis rapprochée d'une personne vers mes 16-17 ans

2. Elle m'a, sans le savoir, fait tomber grave amoureuse d'elle

   Bon après, j'étais dans une période choux à ce moment de ma vie hein.

3. Du coup, moi, je me dis chouette, je peux probablement me confier

   En vrai, oui, hein c'était une personne top.

4. Un jour on va dans un parc toutes les deux

   Contexte, j'étais en boymode à l'époque, moi-même je n'avais pas compris à 100% ce qui se passait, et pour ce qui est d'avoir le vocabulaire pour en parler... hein voilà quoi.

5. Bref, on papote, on s'ouvre plus ou moins, autant que des ados peuvent s'ouvrir, puis en plus avec le quiproquo sur nos genres, à y repenser maintenant ça me fait tellement rire, une pièce de théâtre le truc...

6. Du coup, je parviens à enfin, exprimer un léger « bah en fait, je ne me sens pas deadname »

Et c'est à ce moment que je pense, j'ai pu exprimer que j'étais trans à un autre être humain pour la première fois, de manière consciente, sans comprendre ce que cela allait impacter ma vie 13 ans plus tard. Parce que cette phrase m'a hantée 13 ans durant, pas chaque minute non plus, mais elle revenait à chaque question plus ou moins proche sur le genre et ce qui s'en rapporte.

Alors des questionnements sur mon genre j'en avais eus avant, même avant l'adolescence, mais là cela devenait réel, j'exprimais enfin une chose dont je ne saisissais pas encore les bords. Une chose que je n'avais pas (et que je n'ai toujours pas) prise bien en main.

Pour ma pote bah, en fait, elle a totalement compris de travers 🤣. Mais bon, je ne peux pas lui en vouloir, franchement. Je crois qu'elle pensait que j'étais un peu trop dans les jeux de rôles et au final, elle a pensé que je me moquais gentiment d'elle la pauvre choue, pour le coup, c'est à moi que j'en veux de pas avoir été plus claire, mais rien de bien méchant. On ne s'est plus trop reparlées après le lycée, et de fait, elle ne sait pas que j'ai enfin pu sortir ce que j'ai extrêmement fail, il y a 13 ans.

Mais rien que parce que j'ai pu lui dire un ersatz il y a 13 ans, elle garde une petite place particulière dans mon cœur.